Style

10 février 2020

Myrto, un hymne à la tourmaline

Myrto Anastasopoulou est une autodidacte amoureuse de la tourmaline, une pierre qui présente d’infinies nuances de couleurs.

Par Sandrine Merle.

 

 

Pas de Saint Martin’s School à Londres ou de passage chez un joaillier célèbre pour Myrto Anastasopoulou : elle a découvert le bijou lors d’un cours de modelage en cire, il y a 10 ans. « J’ai ensuite appris sur le terrain, au contact des artisans », raconte la jeune créatrice. Sa collection consacrée à la couleur est l’une des plus emblématique de son style.

 

Au centre, la tourmaline

« J’ai privilégié la tourmaline pour sa gamme infinie de couleurs », explique Myrto. Impossible de toutes les répertorier : elle existe en noir, en bleu électrique, en vert, etc. Myrto Anastasopoulou, elle, privilégie les pastels, du rose tendre au vert petit pois en passant pas le lilas, le kaki, le framboise ou le bleu ciel. Les dégradés et les camaïeux se déclinent sur des joncs, des bagues et surtout de magnifiques pendants d’oreilles, infiniment longs. Ici et là, elle a ajouté des éclats de diamant ou d’émeraude… Chaque paire évoque la douceur d’une peinture impressionniste.

 

À croquer…

Chaque tourmaline, polie en cabochon ou facettée, ressemble à un bonbon… En cela, les bijoux de Myrto Anastasopoulou ne s’ancrent pas du tout dans la tradition grecque : dans l’Antiquité, les pierres précieuses, diamants, saphirs et autre rubis se faisaient rares, le pays ne bénéficiant d’aucune source d’approvisionnement. Elles n’ont commencé à apparaître qu’au moment des conquêtes d’Alexandre Le Grand, en Orient.

 

Parfaitement connectés à notre époque, ces tutti-frutti pastels sont stackable autrement dit, ils sont faits pour être accumulés, mélangés et empilés à l’infini. À chacune de trouver sa combinaison. Un bonheur.

 

SHOP NOW Boucles d’oreilles « Serafina », Myrto

 

Articles relatifs à ce sujet :

Christina Soubli, l’art du filigrane

Figures et divinités grecques

Articles les plus lus

Rencontre exclusive avec Shinji Nakaba, dans son atelier au Japon

En 2023, le Loewe foundation Craft prize a braqué les projecteurs sur Shinji Nakaba. Mais son travail est reconnu dans le milieu du bijou...

Les félins de Boivin

La maison René Boivin excelle dans les représentations de fleurs et les animaux. Parmi ces derniers, de magnifiques félins sont entrés dans l’histoire...

Emmanuel Tarpin, joaillier des ombres et lumières

Emmanuel Tarpin n’a pas cherché à faire écho aux magnifiques orchidées de Tiffany & CO. ou à celles de René Lalique, réalisées il y a plus d’un...

Giorgio B. par Giorgio Bulgari, la haute joaillerie en héritage

Avant de revenir sur le travail de Giorgio Bulgari, clarifions les choses : oui, il est un membre de la famille Bulgari. Il représente la quatrième...

Anna Hu, la technicité d’une haute joaillerie Made in France

Les bijoux de la créatrice Anna Hu sont aussi beaux que spectaculaires. Ils sont aussi très techniques… Pour elle, les faire fabriquer à Paris s’est...

René Boivin et Suzanne Belperron, les inséparables

Les gardiens du temple de René Boivin et Suzanne Belperron incarnent aujourd’hui le rapprochement de ces deux maisons qui, l’une sans l’autre, ne...