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26 novembre 2019
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S’offrir une montre émaillée de la Fondation Napoléon chez Artcurial
Le 9 décembre prochain, la Fondation Napoléon met en vente un ensemble d’objets hors époques Napoléon Ier et Napoléon III. Dont de ravissantes montres de poche du 18e et 19e siècle en émail de couleur. Impossible de résister !
Par Sandrine Merle.
Cet ensemble de 270 objets datant du 18e siècle, de la Restauration et de la Monarchie de Juillet a été rassemblé par un passionné d’histoire, Martial Lapeyre fondateur de l’entreprise éponyme spécialisée dans les fenêtres. Il est également à l’origine de la Fondation Napoléon (en 1987) qui a aujourd’hui décidé de les vendre : en effet ils ne concernent pas les deux Empires français qu’elle a pour mission de faire connaître. « Ces montres n’ont pas été vues et revues dans les ventes et chacune sera accompagnée d’un certificat de cette prestigieuse Fondation Napoléon », se félicite l’expert d’Artcurial Geoffroy Ader.
Email à l’honneur
Sur les délicates boîtes cerclées de diamants ou de perles fines, l’émail se décline en couleurs pastel et romantiques à la Fragonard. Les micro motifs représentent un couple prêtant serment sur l’autel de l’amour, un cœur enflammé sur un autel et colombes voletant, un bouquet de fleurs, la remise de la pomme, l’allégorie de la prudence, etc. « Genève a été le centre historique de l’émail, précise Geoffroy Ader. Y étaient installés les meilleurs artisans dont les Français huguenots qui avaient fuit les guerres de religion après la révocation de l’Edit de Nantes. »
80 : le top lot
Pour une fois l’hystérie ne règne pas autour d’une Rolex ou d’une Patek Philippe susceptible d’atteindre un prix stratosphérique. On n’attend aucun record et tant mieux ! L’une d’entre elles pourrait cependant créer la surprise, celle de 65 mm et dotée d’un calibre entièrement ciselé et gravé. Elle a été réalisée par l’Anglais William Anthony pour le marché chinois dont l’engouement pour les montres ne date pas d’aujourd’hui : les premières exportations massives remontent à la fin du 18e siècle. « On peut imaginer qu’il en existait une deuxième identique car elles étaient souvent achetées par paire. Uniquement par goût pour la symétrie qu’on retrouve dans une paire de vase par exemple », précise Geoffroy Ader.
Celle de William Anthony estimée à 12 000 euros est la plus chère, la plupart oscillant entre 2 et 3 000. « Contrairement à la montre bracelet, il n’existe pas de marché pour la montre de poche ce qui explique ces estimations plus que raisonnables », termine Geoffroy Ader. Il faut donc en profiter pour s’offrir l’une d’entre elles. À porter détournée en pendentif. Une merveille.
Exposition du 3 au 9 décembre chez Artcurial
Vente le 12 décembre chez Artcurial
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