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25 mars 2019
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Ma visite chez Shalom Bronstein
A New-York, j’ai rendu visite à Shalom Bronstein, marchand en pierres précieuses et en bijoux anciens. Il exposera du 9 au 12 mai prochain, à GemGenève.
Par Sandrine Merle.
Cet exposant à GemGenève est situé dans le Diamond District, le quartier où se côtoient des milliers de courtiers et négociants en bijoux, or ou diamants, pierre préférée des Américains. Passage au détecteur et pièce d’identité sont obligatoires pour accéder à son étage. Juste avant de sortir de l’ascenseur, quelqu’un me lance « bon shopping »… Je comprends la boutade quelques secondes plus tard, en voyant les mètres linéaires de vitrines remplies de diamants et de bijoux !
Marchand en bijoux anciens et pierres
Volubile, Shalom Bronstein m’explique ses débuts dans le métier, par hasard, en 1979 lors d’un petit job d’été chez des parents de sa femme, diamantaires à Anvers. « Chez moi, on ne vend et n’achète qu’en gros c’est-à-dire à des professionnels, explique-t-il. Les particuliers ont trop d’états d’âme : ils sont attachés à leurs pièces, ils veulent s’en séparer mais pas vraiment, ils hésitent puis ils regrettent… » Ce qui explique l’absence de fioriture et de présentation sophistiquée comme dans les salons joailliers de la place Vendôme. Le grand public ne pénètre jamais dans ce bureau perché dans la forêt de gratte-ciels de Midtown.
Le grand « déballage »
Une ceinture Cartier des années 20 ornée d’un jade à motif moghol du début du 18e siècle, s’ensuivent un collier dans son écrin en perles naturelles, les plus recherchés, un ravissant sac du soir du début du 19e siècle en maille d’or du joaillier français Mellerio et une parure en diamants entièrement transformable en bracelets, colliers, bijoux de tête. Il y en a partout, dans les vitrines, sur les tables et dans le coffre d’où Shalom Bronstein extrait un diamant coussin de 11 carats, une paire de boucles d’oreille Harry Winston formées par deux diamants poire. Prix annoncé : $3 millions ! La plus grande fierté de Shalom Bronstein : l’incroyable ensemble de camées du 19e siècle, patiemment rassemblés. « Le camée n’est pas à la mode, pas plus que les ceintures », énonce-t-il.
Ce qui leur confère justement une valeur unique qu’apprécieront marchands et créateurs présents à GemGenève.
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