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26 novembre 2022

Les évènements bijoux à ne pas manquer en 2023

 

« Parcours Bijoux 2023 »

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« Bijoux de Scène – de la Comédie Française »

Voilà la première exposition consacrée à la collection des bijoux de la Comédie Française. Au fil de 120 objets, L’École des Arts Joailliers (qui a également financé sa restauration et une étude historique publiée chez Gallimard) permet de découvrir le rôle fondamental de ces bijoux dans une intrigue, les techniques ou encore les matériaux. Ces derniers sont toujours non précieux comme en témoignent une couronne (omniprésente au théâtre) de lauriers en métal doré ayant coiffé le grand Talma dans Britannicus, un poignard en strass et pierres de couleur de Melle Rachel, un diadème aux étoiles «tremblantes»… Sont aussi présentés des costumes (prêtés par le CNCS de Moulins), une robe brodée de pierres ou encore une tunique ornée d’un volumineux pectoral en cabochons de verre montés sur paillons. Vidéos, tableaux, gouaches, manuscrits, factures de fournisseurs, etc. se succèdent également dans une mise en scène évoquant l’atmosphère feutrée du théâtre. Cette exposition a lieu dans le nouveau lieu de L’École, l’hôtel particulier Mercy-Argenteau, un hôtel particulier du XVIIIe siècle situé dans le quartier des théâtres. Et avant d’y aller, relisez l’article que j’ai déjà consacré à cette collection ici.

Dates à venir – L’École des Arts Joailliers, Paris

 

« Voyage dans le cristal »

200 merveilleuses pièces en cristal de roche sont réunies par le musée (du Moyen-Âge) de Cluny. Suivant un fil chrono-thématique, on découvre d’abord les spécificités géologiques de ce matériau transparent, avant de s’émerveiller devant les objets illustrant ses principales utilisations. Grâce à cette transparence renvoyant à la pureté, le cristal de roche a beaucoup été convoqué dans les arts de la table, l’art liturgique, les arts divinatoires mais également les objets scientifiques. Parmi ces objets provenant principalement du Moyen-Âge, figurent quelques bijoux dont un sublime anneau à buste féminin conçu au II° siècle.

Du 26 septembre 2023 au 14 janvier 2024 – Musée de Cluny, Paris

 

« Minéraux : objets de collection »

À l’occasion des 230 ans de la collection du musée de Minéralogie des Mines, cette exposition revient sur la manière dont elle s’est constituée. Initiée par des professeurs et des étudiants ingénieurs de l’École des Mines, elle eut d’abord un but : inventorier les ressources minérales de la France et du monde pour les préserver mais aussi pour en étudier les enjeux stratégiques. Au fil du temps, elle s’est enrichie de spécimens exceptionnels issus de l’expédition du prince Napoléon dans les mers du Nord, de l’achat de collections comme celle du marquis de Drée, de confiscations révolutionnaires, de dons, d’échanges avec d’autres musées, etc. On peut ainsi admirer les joyaux de la couronne sauvés de la vente aux enchères de 1887 comme 8 des 45 émeraudes de la couronne de Sacre de Napoléon III, les topazes achetées par Nitot afin de créer un bijou pour l’impératrice Marie-Louise, etc. Et avant d’y aller, relisez l’article que j’ai déjà consacré à cette collection, ici.

Du 6 septembre 2023 au 9 mars 2024 – Musée de Minéralogie de Mines Paris – PSL

 

« Ambre – Trésors de la Mer Baltique XVIe-XVIIIe siècle »

Organisée par la fameuse galerie Kugel (détenue par la cinquième génération d’une famille de marchands d’art), cette exposition sur l’ambre est une première. Aucun bijou à signaler ; il est cependant intéressant de se pencher sur ce matériau utilisé de temps en temps par les joailliers. On découvre son histoire, ses couleurs (allant du rouge au blanc), ses vertus, les techniques convoquées via une cinquantaine d’œuvres : sculptures, coffrets, coupes ou encore jeux qui constituaient les Kunstkammern (des cabinets de curiosités) du XVIe siècle. Fun fact, avant de découvrir que l’ambre était une résine fossile sécrétée il y a des millions d’années par des conifères ou des plantes à fleurs, on a d’abord cru qu’il s’agissait de sperme de baleine ou encore d’urine de lynx solidifiée.

Du 18 octobre au 16 décembre 2023 – Galerie Kugel, Paris

 

« Secrets de bijoux »

Cette exposition itinérante, se pose à Paris. Organisée par le comité Francéclat (comité professionnel de développement économique au service entre autres de la joaillerie), elle présente 250 bijoux mais son propos est avant tout d’initier petits et grands à ce sujet passionnant. L’exposition est séquencée en trois temps : la création, la fabrication (avec notamment la technique de l’impression en 3D à partir de poudre d’or) et finalement le porté. De quoi susciter des vocations.

Du vendredi 10 novembre au dimanche 19 novembre 2023 _ Réfectoire des Cordeliers, Paris

 

« Dans l’intimité de Vever – Bijoux et Objets d’art depuis 1821 »

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Du 1er au 7 juillet 2023 (prolongation jusqu’au 12 août) – Vever, Paris

 

 » Des Cheveux et des Poils « 

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Du 5 avril au 17 septembre 2023 – Musée des Arts décoratifs, Paris

 

« Métamorphoses joaillières »

Dans sa galerie du patrimoine, Van Cleef & Arpels présente une exposition dédiée à la transformabilité avec une trentaine de pièces : sautoir se divisant en 4 bracelets et un clip, collier à zip devenant un bracelet, tête d’un peigne se transformant en clip, etc. Et il n’y a pas plus belle illustration que la minaudière, pièce fétiche du joaillier : à l’intérieur, des compartiments destinés à accueillir rouge à lèvres, poudre et houppette, briquet, peigne, etc. s’ouvrent, se déploient et se déplient.

Jusqu’au 27 juin 2023 – Galerie du patrimoine, boutique Van Cleef & Arpels, Paris

 

« Un Art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914 »

Du 2 juin au 30 septembre, L’École des Arts Joailliers – Paris

 

« 5 000 ans de perles »
Les perles se présentent non montées, en colliers ou en chapelets. Elles ornent aussi des boîtes à bijoux. Les plus anciennes datent de la préhistoire. La plupart, placées avec un défunt dans une tombe, a été excavée des Pays-Bas mais aussi au Moyen-Orient, en Méditerranée et en Scandinavie. Elles permettent de retracer les routes commerciales et l’importance de centre de production comme Amsterdam à partir de 1600. Sont également présentés manuscrits, statue d’un prince mésopotamien d’il y a 4000 ans ou œuvres de l’artiste Floor Kaspers, réalisées à partir de milliers de micro perles.

Jusqu’à mai 2023 – Rijksmuseum van Oudheden, Leyde

 

« Kingfisher Headdresses from China »

Plus de 20 coiffes, bijoux ou encore épingles à cheveu en plumes de martin pêcheur, témoignent de la beauté de ces plumes découpées et minutieusement collées sur la structure. On dirait de la laque ou de l’émail tant le bleu est dense et lumineux. A apprécier sans modération car rares sont les objets (le plus ancien date de la fin du XVIe siècle) ayant survécu. Associées à de l’agate, de la jadéite, de l’ambre ou encore du corail, elles reprennent les motifs populaires symboliques : chauve-souris, dragon, phénix, etc.

Jusqu’au 21 mai 2023 – Art Institute of Chicago

 

« Birds in Paradise »

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20 janvier au 7 mai 2023 – JP Tower Museum Intermédiathèque, Tokyo

 

« Jewels and amulets, beauty in ancient Egypt »

Cette exposition est réalisée avec le Musée des antiquités égyptiennes de Turin à la tête d’une des plus importantes collections égyptologiques du monde. Scarabées, fleurs de lotus, œil d’Horus, rangs de perles en terre cuite, bagues et sceaux en ivoire au nom du pharaon, etc. : une grande partie des pièces provient de Deir el-Medina, village où de nombreux artisans travaillaient dans les tombeaux royaux de la Vallée des Rois et des Reines.

Jusqu’au 7 mai 2023 – Museo del Gioiello, Vincenza

 

« Sur la route de Samarcande – Merveilles de soie et d’or »

Voici réunis 300 peintures, tapis, suzanis, ikats, calottes… du XIXe au début du XXe siècle, typiques de l’artisanat ouzbèque. Il y a quelques bijoux mais le plus époustouflant est l’usage de l’or dans les textiles, les costumes de cette époque étant d’une incroyable magnificence. L’une des pièces les plus spectaculaires est le chapan, le manteau de couronnement du dernier émir (vers 1865-70), en velours entièrement rebrodé d’or tout comme la paire de botte d’homme. Cet art de la broderie est alors à son apogée grâce à des artisans qui travaillent dans l’atelier privé de l’émir. On peut également découvrir de magnifiques selles en bois peint d’or et d’étonnants harnachements de chevaux en argent sertis de turquoises. C’est la première fois que ces pièces sont visibles en dehors de l’Ouzbékistan.

Jusqu’au 4 juin 2023 – Institut du Monde Arabe, Paris

 

« Nubie : joyaux de l’ancien Soudan »

Cette vaste collection d’objets nubiens appartenant au Museum of Fine Arts de Boston est la plus importante des États-Unis. Elle permet de se familiariser avec l’histoire remarquable et méconnue de la Nubie, région située à la place des actuels sud de l’Égypte et nord du Soudan. Pendant près de 3 000 ans, la Nubie a abrité une forte tradition culturelle, religieuse et artistique. Riche en ressources telles que l’or et l’ivoire, elle a commercé jusqu’en Grèce, à Rome et en Afrique centrale. Les bijoux de haute qualité, l’or travaillé et assemblé avec du cristal de roche, les perles colorées de turquoises, de cornaline et de faïence ou encore le travail de l’émail illustrent la richesse de cette société nubienne.
Jusqu’au 3 avril 2023 – Villa Getty, Los Angeles

 

« Ors et trésors, 3 000 ans d’ornements chinois »

Seconde escale pour cette exposition de L’École des Arts Joailliers, après Hong Kong au printemps dernier. Elle illustre plus de trois mille ans de travail d’orfèvrerie en Chine, de l’Himalaya à l’Asie Centrale en passant par la Mongolie. La sélection comprend des bracelets figurant des fleurs et des oiseaux, de ravissantes boucles d’oreilles en forme de lanterne ou encore des épingles à cheveux à décor de dragon. Cette sélection permet à L’École des Arts Joailliers d’aborder les propriétés de l’or, les savoir-faire associés : martelage, ciselure, granulation, filigrane, dorure, etc. Sans oublier les symboles : bonheur, longévité ou encore prospérité. Jamais ce thème n’avait été aussi précisément traité ; il est enrichi comme toujours avec L’École des Arts Joailliers avec un catalogue, des cours et des conférences.

Du 1er décembre 2022 au 14 avril 202 – L’École des Arts Joailliers, Paris

 

« Egyptomania : Fashion’s conflicted obsession »

L’exposition sur un thème classique et plus que jamais d’actualité n’est pas exclusivement consacrée au bijou. Mais c’est l’occasion de passer admirer quelques très belles pièces comme la broche formée par un scarabée de Cartier.

Du 1er avril 2023 au 28 janvier 2024 – Cleveland Museum of Art

 

« Ramsès et l’or des Pharaons »

Pour les expositions, il y a des sujets très bankable… dont fait partie l’Égypte ! Après Toutankhamon en 2019, voici Ramsès II (1580-1085 avant J. -C), célèbre bâtisseur de l’Égypte pharaonique. On y découvre 181 œuvres incroyablement préservées. Celles qui nous intéressent particulièrement sont les bijoux finement ouvragés qui n’ont pas été découverts dans sa sépulture mais appartiennent au trésor de Tanis, ville située à quelques kilomètres de sa capitale. La pièce la plus spectaculaire : un collier de 30 cm de diamètre pesant plus de 8 kg. Formé de sept rangs de rondelles en or et de chaînettes terminées par des clochettes, il présente une plaque d’or légèrement trapézoïdale. Sur cette dernière on distingue, finement ciselées, les cartouches du pharaon, le dieu Amon et la déesse Mout enrichies d’incrustations multicolores de cornaline, de lapis-lazuli et de feldspath. Tous ces bijoux témoignent de la fabuleuse richesse des pharaons, de leur extravagance mais aussi de la virtuosité des artistes égyptiens.

Du 7 avril au 6 septembre 2023 – Grande Halle de la Villette, Paris

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