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01 juillet 2016
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Claude Lalanne chez Louisa Guinness
Jusqu’au 29 juillet 2016, la galerie Louisa Guinness à Londres, expose les bijoux de l’artiste Claude Lalanne. Un moment de pure poésie entre pièces originales, contemporaines et rééditions.
Par Sandrine Merle.
Louisa Guinness, spécialisée dans les bijoux d’artistes, a choisi d’exposer ceux de Claude Lalanne, rencontrée en 2002. On a coutume de parler des œuvres des Lalanne (sous-entendu Claude et François-Xavier, son mari), mais pour les bijoux, elle a œuvré seule. Véritables sculptures XXS, ils sont influencés par l’Art nouveau et la nature, végétale et animale de son jardin de Fontainebleau. D’un réalisme troublant, la plupart sont réalisés selon la technique de la galvanoplastie qui consiste à déposer du cuivre grâce à de l’électricité sur les feuilles, les boules de houx ou les pétales de fleur. Celle qui a connu Brancusi, Saint Laurent et Niki de Saint Phalle, emprunte aussi au surréalisme, guidée par le jeu de mots, des formes et des matières.
L’exposition présente 50 ans de création à travers des rééditions et des créations contemporaines car l’artiste, à 92 ans, continue de produire. « Ses doigts portent encore souvent des traces de brûlures de chalumeau », explique la galeriste habituée à fréquenter son atelier. Tous les bijoux sont à vendre à l’exception de quelques pièces intimes prêtées par Claude Lalanne dont ce coffret à bijoux figurant une petite armoire. N’espérez pas y admirer le buste moulé sur le mannequin Verushka en 1969 pour Yves Saint Laurent qui était à l’exposition du musée des Arts décoratifs (à Paris en 2010) ou le bracelet « Feuille de Chou » adjugé 23 750 U.S. dollars chez Christie’s à New York en juin 2012 alors qu’il avait été estimé 2 000 à 3 000 U.S. dollars : et pour cause, beaucoup de pièces appartiennent aujourd’hui à des musées ou des collectionneurs privés.
Depuis 30 ans, le travail des Lalanne, qui a toujours eu de fervents admirateurs comme les Rothschild ou les Noailles, est porté par l’enthousiasme de l’architecte Peter Marino. Et l’engouement actuel a également été amplifié par l’incroyable visibilité dont ils ont bénéficié lors de la vente Yves Saint Laurent-Bergé au Grand Palais, en 2012. Claude Lalanne était alors la seule artiste contemporaine et vivante de cette collection.
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