Itinéraires joailliers
08 mai 2018
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L’incontournable galerie Elsa Vanier, à Paris
Pour vous offrir un bijou contemporain que l’on ne verra nulle part ailleurs, rendez-vous à la galerie Elsa Vanier. Une adresse d’initiées.
Par Sandrine Merle.
« Tout a commencé à la fin des années 70, en passant devant la vitrine de Jean Vendome : je me suis arrêtée net devant un collier formé par des nuages de turquoises et diamants. » En parallèle de sa carrière dans la finance, Elsa Vanier explore l’univers des créateurs contemporains. Elle les rencontre, elle suit des cours de gemmologie mais aussi de dessin du bijou. « Je voulais mieux comprendre et expérimenter leur travail tout en cherchant comment les défendre, explique Elsa Vanier. La galerie qui fête aujourd’hui ses 15 ans a été ma réponse. »
Les créateurs de la galerie
Aujourd’hui, la galerie Elsa Vanier présente des bijoux de créateur, de plasticien, d’artisan comme Jean Grisoni, Céline Sylvestre, Florence Croisier, Claire Wolfstirn, Yael Sonia ou encore Ambroise Degenève. Elle accueille des figures internationalement reconnues du bijou contemporain dont Marianne Anselin. Ses expositions thématiques, exceptionnelles, font découvrir l’avant-garde d’un pays, un matériau atypique (bois, titane…) ou des concepts comme « En apesanteur ». Quelles surprenantes interprétations de la légèreté ! Marie Grimaud chez Métylis a travaillé des bagues en papier constellé de diamants, Céline Sylvestre des broches-poids rappelant ce que notre corps « porte » en terme de mémoire tandis que Kim Buck a réalisé des bagues et des pendentifs en feuilles d’or gonflés à l’hélium.
Agathe Saint Girons et Niessing
Cette plasticienne française et cette marque allemande sont emblématiques de l’esprit de la galerie : confidentiel, conceptuel mais aussi poétique et non dénué d’humour. Dans son atelier, Agathe Saint Girons expérimente le métal, la céramique, le Téflon qu’elle transforme en joncs. En soufflant le verre, elle obtient un cocon dans lequel elle enferme une bague. Il faut le briser pour prendre possession de cette dernière… Dans un tout autre registre, Niessing propose des bijoux épurés, issus de techniques brevetées comme le dégradé allant de l’or jaune à l’argent ou le serti « Tension ». Grâce à ce dernier, les deux extrémités d’un anneau ouvert enserrent la pierre. Sans la serrer trop ou trop peu, ils la maintiennent dans le vide. Une prouesse.
Des pièces accessibles
Grâce à sa sélection éclectique et à son esprit d’ouverture, Elsa Vanier offre des trouvailles formidables, des pièces produites en petites séries voire uniques. Il faut prendre son temps, essayer et lui demander d’ouvrir ses tiroirs. Certaines pièces sont parfaitement accessibles comme les boucles d’oreilles de Claire Wolfstirn à 120 euros ou celles d’Agathe Saint Girons à 190. Elles conviennent aussi bien à une jeune fille trendy qu’à sa grand-mère. Et vous êtes sûre de ne les voir nulle part ailleurs ou presque. Tous ces bijoux s’inscrivent dans la lignée des bijoux d’artistes bénéficiant de la montée en puissance de l’art contemporain et des expositions de la collection Diane Venet. Tous sont des objets d’art, des expériences, des talismans dont Elsa Vanier s’est faite l’ambassadrice. Les initiées le savent.
DÉFINITIVEMENT FERMÉE
Image en bannière : broches « Silhouette » et « Corde sensible », Céline Sylvestre © Matthieu Gauchet